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C'est
l'histoire de trois soeurs fées...Lonie, Tharde et Lhacion.
Physiquement, les trois soeurs se ressemblent comme trois gouttes
d'eau mais aux caractères bien différents, au grand désarois de
leurs parents, Tiche et TeForaine.
Lonie ne pense qu'à s'enfermer dans sa chambre à étudier la
musique pendant que Tharde passe la plupart de ses soirées à
sortir avec ses amis alors que Lathion, ne passe ses journées
qu'avec ses copains et cherche désespérément son âme soeur. Les
années passèrent et ce qui devait arriver arriva. Tharde se noie
dans l'alcool et la drogue. Elle finira ses jours dans les
canivaux de Moscou, une seringue dans le bras. Les experts
prouveront plus tard qu'elle s'était faite attaquer par un
troupeau de chameaux arméniens, amenés par le cirque de Tahiti,
pour l'occasion.
Lhacion, éperdument amoureuse d'un homme qui lui promettait mondes
et merveilles moyennant quelques "petits services", finira, elle
aussi, sur les routes d'un pays étranger, à la rencontre de
camioneurs peur leur "tenir compagnie". Et la petite dernière,
Lonie, est devenue une prodige de la musique, grande fierté de la
famille. Elle enchaîne les concerts et les récompenses.
Sur cette sympathique introduction, je vais donc m'attaquer à la
critique du premier album de Felony, tout simplement nommé First
Works.
On commence sur une introduction assez symphonique comme on a
maintenant l'habitude d'entendre avec des envolées de choeurs, à
croire que maintenant, et grâce à la prouesse des nouvelles
technologies, il devient facile d'être le petit Zimmerman en herbe.
C'est donc sur le titre What a Felony que l'on comprend vers
quelle voie musicale se dirige le groupe; un power mélodique
néoclassique à chant mixte. En effet, peu de groupes adopte cette
mixité du chant, ce qui est fort dommage puisque les combinaisons
possibles sont beaucoup plus nombreuses avec deux chants qu'avec
un seul. On soulignera que Beholder avait déjà excellé dans ce
domaine.
De loin à reprendre où Beholder s'était arrêté (même si certains
titres y sont fortement inspirés), Felony vogue sur une musique
beaucoup plus conceptuelle alliant musique symphonique et style
néoclassique avec des mélodiesassez faciles à retenir et des
instruments énormément travaillés. La présence des deux chants
apportent une émotion digne des plus belles BO de Disney qui vous
font froid dans le dos. Mention spéciale au chanteur Andreas Wildi
au timbre assez similaire à celui de André Matos et Mickael Kiske,
quelle performance! Et que dire de la douceur de Adrea Richner.
Deux voix qui se complètent parfaitement...
Musicalement, on se rapproche d'un Lunatica, Nightwish, Oratory et
de Beholder, un nom auquel on pensera surtout après l'écoute de
titres comme Freedom, s'inspirant fortement de parties vocales et
de guitares composées dans le temps par les italiens sur leur
album The Legend Begins.
13 titres intelligemment composés qui vous feront passer un
agréable moment entre le dernier Digger et le Live de Manowar.
Côté production, on dirait que notre ami Sasha Paeth s'est pris
d'amitié avec la Suisse, car en plus de Lunatica, on retrouve ce
dernier au mastering et mixage. Gage, une nouvelle fois, d'une
bonne qualité.
Pour un premier jet, le groupe nous offre une oeuvre variée,
pleine d'ambitions qui annonce du grand pour la suite. Un album
sans grande prétention, qui ne rénove pas le style mais qui
apporte un grand souffle frais au métal mélodique.
Auteur : Duck Note : 8/10 |